Les règles sont devenues, depuis quelques années, un véritable sujet de société. Cette mise en lumière a notamment permis de lever le tabou sur cette thématique injustement diabolisée. Pourtant, beaucoup d’idées reçues circulent encore à son propos. Il est donc enfin temps de faire toute la lumière sur les règles !
1. Les règles, c’est sale
Contrairement aux idées reçues, les règles n’ont rien de sale. Leur sang ne contient en effet aucune toxine. Il s’agit simplement d’un mélange d’eau, de lymphe, de globules blancs et de cellules d’endomètre qui est la partie épaisse de la muqueuse utérine.
Ce qui peut parfois donner cette idée de règles impures, c’est leur couleur foncée ainsi que leur odeur ferreuse. Ces caractéristiques apparaissent lorsque le sang met un peu de temps à être évacué par l’utérus. Il s’agit juste du processus normal de l’oxydation.
2. On perd beaucoup de sang durant les règles
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la dose de sang perdue pendant les règles n’est pas très importante. Elle varie, selon les personnes, entre 30 et 50 ml pour un cycle. Dans de rares cas, le chiffre peut monter jusqu’à 80 ml. On parle alors de “règles abondantes”. Cette perte de sang est due au détachement de la partie épaisse de la muqueuse utérine, aussi appelée endomètre, qui a été formée, au cours du cycle, afin d’accueillir un éventuel embryon. S’il n’y a pas de fécondation, le surplus de muqueuse se détache, et est ensuite évacué naturellement par les contractions de l’utérus. Concernant la couleur rouge des règles, elle est tout simplement provoquée par la forte vascularisation de l’endomètre
3. Les règles sont toujours douloureuses
Pour une majorité des personnes menstruées, force est de constater que ce cliché est bel et bien vrai. Les douleurs abdomino-pelviennes toucheraient en effet entre 50 et 70% d’entre elles. Bien que la douleur soit propre à chacune, ces contractions utérines sont généralement assez désagréables, et elles peuvent même s’avérer parfois handicapantes. Il existe heureusement une multitude de méthodes naturelles parfaites pour apaiser les douleurs abdomino-pelviennes et ainsi aborder plus sereinement cette période de menstruation.
Si les douleurs de règles ont un réel impact sur votre vie, c’est peut-être le signe d’une pathologie sous-jacente comme l’endométriose. Les problèmes gynécologiques sont de mieux en mieux connus et traités, n’hésitez donc pas à consulter un spécialiste !
4. Impossible de tomber enceinte pendant les règles
Bien que le sujet des rapports sexuels pendant les règles soit encore aujourd’hui controversé, une chose est sûre : tomber enceinte durant cette période, c’est tout à fait possible.
Le durée d’un cycle menstruel est théoriquement de 28 jours, avec une période de règles du premier au 7ème jour. Celle-ci est suivie de la période d’ovulation qui arrive vers le 14ème jour du cycle. Cependant, il arrive que certaines personnes aient des cycles menstruels très courts. Dans ce cas, l’ovulation a lieu beaucoup plus tôt. Or, les spermatozoïdes ont une durée de vie de 5 jours environ… Il est donc techniquement possible de tomber enceinte pendant sa période de règles, même si cela reste tout de même assez rare.

5. Il faut laisser tomber le sport et se reposer quand on a ses règles
Une fois n’est pas coutume : cette idée reçue est à moitié fausse. D’un côté, les activités sportives douces comme la marche, le yoga ou encore le stretching ont pour effet d’apaiser efficacement les douleurs de règles car elles permettent notamment de mieux faire circuler le sang et d’étirer les muscles. Les sports doux aident également à prévenir les syndromes prémenstruels comme les ballonnements et les sautes d’humeurs. Les activités sportives ne sont donc pas à mettre de côté durant les règles.
De l’autre, pendant la menstruation, se reposer est très important. Durant cette période, votre état de fatigue a tendance à être plus important que le reste du temps, en raison d’une baisse significative des globules blancs présents dans votre sang. Un sommeil de qualité vous permettra donc de mieux vivre en tous points cette période délicate du mois.
Pendant les règles, on privilégie donc les activités sportives douces ainsi que les nuits longues.
6. Les règles durent obligatoirement une semaine
On ne cesse de le répéter : les règles ne répondent à aucune norme. Leur intensité, leur durée, ainsi que les symptômes qui les accompagnent varient d’une personne à l’autre. Chaque personne menstruée est ainsi réglée différemment. En fonction de la durée de leur cycle, les règles peuvent s’étendre sur 1 à 5 jours, bien que pour la majorité, elles durent maximum 72h. Dans de rares cas, les règles peuvent durer plus de 7 jours et se montrer très abondantes. C’est ce qu’on appelle des ménorragies. Ce symptôme est souvent lié à un dérèglement hormonal et est sans gravité, mais en cas de doute, n’hésitez pas à en parler à votre gynécologue !
7. Le SPM et le syndrome post-menstruel n’existent pas
Depuis plusieurs années, le parole s’est heureusement largement libérée sur les sujets intimes, et notamment sur la menstruation. Beaucoup de tabous ont ainsi été levés, et de nouveaux sujets comme le SPM et le syndrome post-menstruel ont été mis sur la table. Grâce à un grand nombre d’études il a été déterminé que le syndrome prémenstruel incommoderait près de 2 milliards de personnes menstruées. Son existence n’est donc plus à prouver.
Concernant le syndrome post-menstruel, en revanche, peu d’études ont été réalisées pour le moment. Il est pourtant tout aussi handicapant que le SPM, à cause de ses nombreux symptômes physiques et mentaux, allant des douleurs articulaires, aux crises de larmes incontrôlables, en passant par les maux de tête ou encore la sécheresse vaginale. Il y a heureusement fort à parier que ce trouble sera bientôt étudié et que, d’ici quelques années, tous nos questionnements à son sujet trouveront des réponses.

8. Seuls les tampons et les serviettes existent pour nous protéger pendant les règles
Il y a quelques années encore, la solution la plus simple en cas de règles était de se procurer les tampons ou les serviettes hygiéniques de supermarchés. Oui mais voilà, c’était sans compter sur les substances toxiques et allergènes contenues dans beaucoup d’entre eux. Aujourd’hui, on se tourne volontiers vers les marques de protections hygiéniques plus green comme Jho, ou on opte, au contraire, pour la lingerie menstruelle. Nos marques préférées : Yade, Réjeanne ainsi que Célisette. Une alternative idéale pour allier confort, protection et féminité !
9. Seuls les médicaments calment les douleurs menstruelles
Se jeter sur un anti-douleur dès l’apparition des premières crampes menstruelles, c’est très tentant… mais il existe beaucoup d’autres moyens de faire passer la douleur de manière plus naturelle. Parmi les plus efficaces selon nous, le massage de la zone endolorie avec certaines huiles essentielles, l’absorption de certaines épices aux propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires, ou encore l’utilisation de nos patchs auto-soulageants. Leur principe est étonnement simple : emmagasiner l’énergie naturellement émise par le corps grâce à leurs multicouches de céramiques, puis la lui renvoyer afin d’apaiser les douleurs menstruelles. Laissez-vous tenter… Quelque chose nous dit que vous ne pourrez plus vous en passer !

10. Les amies ont des règles qui se synchronisent
Aussi étonnant que cela puisse paraître, près de 7 femmes sur 10 pensent que leurs règles et celles de leurs amis peuvent se synchroniser. Pourtant, une étude menée par l’université d’Oxford, en collaboration avec l’application Clue, révèle que idée relève du fantasme. Ce mythe prendrait ses racines dans les années 70. A cette époque, le département de psychologie de l’université de Harvard avait publié un article mettant en avant l’”évidente d’une synchronicité” quant à la date de règles des participantes à une étude menée quelque temps plus tôt. Problème : l’étude en question avait été effectuée sur seulement 135 femmes. Un nombre de sujets jugé trop bas qui lui a valu, par la suite, d’être complètement discréditée.